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We Are Women ; exposition pour le festival Eros Femina, Paris, 2018.

Au sein de mon travail, l'érotisme à une part essentielle mais elle consiste majoritairement à ce que mon modèle développe une conscience plus décomplexé de son propre corps, par le biais de l'image. Que ce soit personnellement ou autour de moi, j'ai été confronté à beaucoup de femmes ayant un regard conflictuel avec leur physique. Avec cette série d'instantanés réalisées pour le festival, je ne cherche pas à provoquer l'érotisme dans une pose mais de le saisir et d 'en présenter une image plus quotidienne ; à travers des détails du corps et des gestes ordinaires, qui ne sont pas forcément sexuels. Ainsi l'érotisme, c'est avant tout occuper son corps et ensuite s'en servir pour son plaisir, son confort, son aboutissement. L'érotisme est pour moi une question d'ordre intellectuelle et lorsqu'il se plie à mon idéal de beauté, il est pudique et romantique. En fait, je ne cherche à raconter que le début de l'histoire !

Comment parler des désirs féminins ? Au delà de cette questions, je me suis attachée à mettre en lumière leur intériorité plutôt que de révéler des images de fantasmes précis.

L'intérêt du festival dans mon travail personnel.

Pourquoi ce format là ? Il me semblait que de rester sur des images de détail de corps était le meilleur moyen de soutenir l'imagination. J'avais envie de mimer le polaroïd en créant du grain et des flairs de couleurs, rouge (bien sur) et bleu. Le caractère instantané de la technique et des images me permet de raconter une histoire de corps, au quotidien ou dans la sexualité, mais toujours érotique.


Ici, je peux vous parler de façon plus complète de mon parcours d'artiste et de mes choix de photographe.

Et ainsi de répondre aux grandes questions : pourquoi je fais ce métier et comment je veux le faire.

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